La jeune femme en son boudoir ignore le chagrin
En ce jour de printemps dans ses plus beaux atours
Elle gravit l’escalier peint en bleu
Elle aperçoit soudain les couleurs des saules
Elle se repent enfin d’avoir voulu que son époux
Parte au loin à la recherche d’un titre
Les cigales chantent au bois des mûriers
Sur le chemin de la passe repassera notre expédition
Partout auront jauni herbes et roseaux
Ensemble les soldats vieillissent dans la poussière et le sable
Ils n’imitent pas les chevaliers errants
Ils ne se vantent pas de leur cheval
Pour abreuver mon cheval j’entre dans l’eau froide
Le vent d’automne coupe comme un couteau
Le soleil s’attarde sur la plaine de sable
Lorsque naguère on guerroyait près de la grande muraille
Il était sans cesse question de moral élevé
La poussière jaune recouvre les siècles
Les blancs ossements parsèment le désert