APC 65

Les eaux du fleuve jaune descendent du ciel
Et se hâtent vers l’océan
Les miroirs de la salle haute s’attristent
L’humain se satisfait d’épuiser les plaisirs momentanés
J’ai quelques dons Autant les utiliser
Je jette de l’or au vent Il me reviendra
Que la coupe ne chôme point !
Pour vous je chante une chanson
Cloches et tambours ne me sont rien
Je dis adieu à la sobriété
Les sages et les saints de jadis sont paisibles
Seuls laissent un nom les grands buveurs
Noyons ensemble la tristesse !

Je ne saurais retenir le jour
Aujourd’hui il me trouble
Le vent me semble interminable
Vos écrits sont forts et élégants
Vous désirez monter au ciel bleu
Pour admirer le soleil et la lune
Je tire mon épée pour couper l’eau
Surprise ! L’eau ne cesse de couler
Si je lève ma coupe pour noyer ma peine
Je n’en tirerai qu’un peu plus de chagrin
La vie en ce monde n’est pas ce qu’on espère
A l’aube cheveux au vent je m’en vais sur ma barque légère