Monté sur une grue jaune un homme s’en alla
Ils ne sont jamais revenus
Les nuages blancs flottent à perte de vue
Sur l’île des perroquets les herbes embaument
Le soir tombe Où est mon pays natal ?
La brume et les vagues sont tristes sur le fleuve
Tou Fou ( VIII° siècle) :
La tristesse disparaît La nouvelle est soudaine
Je me tourne vers ma femme et mes enfants
C’est la victoire des troupes impériales
Tant bien que mal je prépare mes livres fou de joie
Je chante à pleine voix le soleil est là
Il me faut du vin
La mort m’ôte un ami J’avale mes gémissements
Si c’est la vie je le pleure indéfiniment
Le pays de l’exil est trop lointain
Surtout sans nouvelles
Mais cet ami fidèle est apparu dans mes rêves
Signe qu’il sait que je pense à lui
Toi que voilà tel un oiseau pris au filet
Comment as-tu fait pour libérer tes ailes ?
Je crains que ça ne soit qu’une ombre inanimée
Le voyage est long Comment sortir du doute ?
L’ombre sourde du bois d’érables
Elle repart vers les passes obscures
A son couchant la lune inondait ma chambre
Dans sa lumière se devinait un visage
Les eaux sont profondes les vagues puissantes
Prends garde aux crocodiles !