APC 82

La splendeur des montagnes au printemps !
J’y prends tant de plaisir que j’oublie de rentrer
Je puise de l’eau la lune est dans mes mains
Je joue dans les fleurs et leur parfum m’imprègne
Rien n’est plus ni loin ni près
Je souhaite partir Les parfums me retiennent
Une cloche tinte
Pavillons et terrasses émergent des brumes bleues

L’haleine du vent vieillit les vagues
Même les fées ont des cheveux blancs
Après boire on oublie que le ciel tourne au dessus de l’eau
Un bateau de rêves purs écrase le fleuve sidéral

Le fil entre les doigts une excellente mère
Coud les habits du fiston qui s’en va
Plus le départ est proche plus elle serre les poings
Elle craint qu’il ne tarde à revenir
L’amour maternel peut-il être payé ?
Une pensée menue comme un brin d’herbe