Au péril de leur vie ils ont juré de balayer les Huns
Des milliers sont couchés dans leur soie doublée de zibeline
Pitié pour leurs os !
Ils sont vivants dans les rêves de printemps du gynécée
*
Les hôtes ont quitté mon pavillon
Les fleurs de mon petit jardin volent en tous sens
Au dessus des sentiers sinueux
Elles escortent le soleil couchant
Le coeur brisé je n’ose les balayer
Elles vont partir
Mon coeur meurt avec le printemps
Il ne reste que mon habit baigné de larmes
Il est aussi difficile de se séparer que de se rencontrer
Le vent perd de sa force Les cent fleurs se fanent
Au printemps le ver à soie meurt ayant fini de filer
La chandelle sèche les larmes lorsqu’elle n’est plus que cendres
Mon miroir s’attriste sur les cheveux changeants
Une voix chantant dans la nuit m’éveille au clair de lune
Le chemin n’est pas long jusqu’aux îles immortelles
Je suis mélancolique bel oiseau bleu
A l’horizon le soleil de printemps se penche
Le gentil loriot chante comme une fleur
Qui ruisselle sur la plus haute larme