T’ang et les cinq dynasties ( VII° – X° siècles )
L’eau coule
L’eau coule
Elle est parvenue au vieux bac
Les monts mélancoliques ponctuent le ciel
Mornes pensées sans fin
Mornes regrets sas fin
Les regrets dureront jusqu’au retour
Alors ce sera le repos
La lune est luisante
Perdu dans mes pensées
Je m’accoude au balcon
*
Le saule pleureur ne pleure pas
Mais ses branches s’allongent
Il faut dire que les gouttes de pluie
Sont fines au printemps
Les oies de la passe sont bien agitées
Les corneilles passent au dessus des murailles
Sur ma peinture les perdrix sont immobiles
Une menue vapeur parfumée
Traverse les doubles rideaux
Où sont hélas ! mes étangs mes palais ?
Les chapelles rouges sont éteintes
Les rideaux de brocart sont baissés
Je rêve de toi qui n’en sais rien
*
Au large des abricotiers me promenant
J’ai reçu une pluie de pétales
J’aimerais bien trouver un galant
Jeune et élégant près des champs
Je lui confierais mon corps
Et tout le reste pour la vie
Si je tombais sur un volage
S’il me chassait
Je ne regretterais rien
Pavillon rouge tristesse de séparation nocturne
La lampe parfumée se cache derrière les franges
C’est l’heure où la lune baisse : Il faut partir
Son somptueux visage en pleurs elle me dit : adieu
Sur les cordes de la guitare incrustée d’or
L’oiseau jaune chante
Je m’engage à m’en retourner avant l’aube
Elle ressemble à une fleur à la verte croisée