Poèmes à chanter des Song ( X° – XIII° siècles ) :
Dans cette région frontière l’automne rend plus étrange la nature
Les oies se sont envolées sans nous regretter
Chants barbares et trompettes
Les monts sont voilés les portes de la citadelle fermées
Vidons une coupe de vin grossier pour les nôtres restés au loin
Le son des cornets barbares résonne sur la terre givrée
Le retour n’est pas pour demain
*
J’ai fait des vers nouveaux sur un air ancien
Cette journée d’anniversaire est aussi belle que l’an passé
Le soleil qui s’en va reviendra-t-il ?
Les fleurs sont tombées une désolation de plus
Mais je crois reconnaître la petite hirondelle qui revient
C’est dans mon petit jardin que je vagabonde
*
La mélodie de l’onde m’arrive fragmentaire
Mon ivresse s’est dissipée mais pas ma tristesse
J’ai fait mes adieux au printemps A quand son retour ?
Dans mon miroir ma jeunesse a disparu
Il est vain de s’appesantir sur le passé
Les ombres descendent sur l’eau
Sur le sable les oiseaux sont regroupés pour le repos
Sous la lune les fleurs jouent avec leurs ombres
Le vent ne cesse pas les humains se reposent
Les allées demain seront couvertes de pétales roses
*
Le temps des parfums est passé
Quelques touffes roses s’attardent
Des chatons floconneux voltigent
La brise agite les branches
Les derniers promeneurs s’éloignent
Je sens soudain la vacuité du printemps
Un couple d’hirondelles revient à son nid dans la bruine
Où est le fond profond ?
La brume s’accumule
Les libertins ont-ils rendez-vous ?
Pluie rageuse vent fou
La porte est close
Il n’y a aucun moyen d’arrêter le printemps
J’interroge les fleurs
Mais les fleurs muettes s’envolent en roses tourbillons