La soie en fleurs un fard léger un doux parfum
Feraient mourir de honte les belles
Du palais d’étamine et de perle
Les fleurs sont en péril !
Dans cette cour mélancolique et morne
Combien de fois a péri le printemps ?
Un couple d’hirondelles ne comprend pas le langage des humains
Le ciel est immense la terre si vaste
Comment retrouver les palais d’autrefois ?
Illusion ! Depuis peu ce rêve m’est refusé
*
Je crie je fais peur
Mes exploits ne sont plus que boue et poussière
La honte impériale n’est pas levée
Je briserai les défenses ennemies
Quand mes soldats auront faim
Qu’ils se nourrissent des esclaves barbares !
*
Le vent disperse des milliers de fleurs
Pareilles à une pluie d’étoiles
Des poissons des dragons dansent toute la nuit
Elles ressemblent à des phalènes
Elles rient dans l’ombre parfumée
Je l’aperçois soudain
L’écart des lanternes ternit à ses côtés
Très jeune j’ignorais le goût de la mélancolie
Jeune je composais de beaux vers mélancoliques
Vieilli je n’ignore pas le goût de la mélancolie
Je n’ai plus rien à dire, sauf éventuellement :
« Le temps est frais l’automne est beau »
Sous la tour triste et solitaire
Coule le fleuve
Où tant de larmes ont été répandues
Sur les eaux le soir tombe
L’heure m’afflige
Au bord de la montagne
On entend un oiseau
Pour moi c’est une perdrix