Matin et soir j’abreuve mon cheval
Il refuse l’eau salée et l’herbe sèche
A qui sont les os blanchis dans la muraille ?
On ne les avait pas prévenus de la dureté des travaux
On leur avait demandé de prendre simplement congé de leur famille
Des brigands pillent Le khan fait jaillir le sang
La moitié des corvéables a péri devant la muraille
L’herbe d’automne blanchit
Sous les lugubres nuages on entend claquer les fouets des barbares
Je regarde de si loin la mer qu’elle semble prise dans une coupe
Autour de la cime solitaire les montagnes défilent
Quand le soleil surgit le long de l’arbre
Et que le ciel dépasse la pierre dressée
Vous voyons la terrasse des empereurs Han
*
La montagne touche au ciel
Le vol des oiseaux ne peut la franchir
On trébuche sur des marches de roc
Je cheminais sur le sentier aux cent détours
Soudain le précipice est à mes pieds
Mes vêtements sont mouillés par la rosée
Le fleuve précipite ses eaux immenses
Il est difficile de rester longtemps seul debout