Nous chantons la pêche
Les grandes jonques amarrées
Chargées de poissons qui frétillent encore
Les petites jonques pêchent peu mais vite
Les riverains sans bateau tressent des nasses en bambou
La marée monte submergeant les berges de sable
Au marché on vend des poissons
Dans les tavernes on mange du poisson
On tranche on découpe
Les belles aux mains de jade manient des lames brillantes comme le givre
Une dame pensive pense à rejeter à l’eau
Des carpes à la queue fine et rouge
L’amitié suit au soleil couchant
Le fleuve jaune étroit comme un fil
Est encore loin de la mer
Vous me paraissez dans votre barque
Posé sur la paume d’un immortel
*
Sous l’armoise le tumulus antique
Des oiseaux chantent
Dans la tombe quelqu’un n’entend rien
Un passant seul s’afflige