J’ai sarclé tôt ou j’ai lu j’ai même écrit
J’avais l’habitude de traverser à la nage
L’une des criques du lac
En guise d’exercice quotidien
Pour laver mon corps de la poussière du labeur
Ou effacer la dernière ride de l’étude
Après quoi j’étais libre comme l’air
Presque tous les après-midi je me rendais à pied au village
Afin d’entendre les histoires qui se colportent en permanence
Passant de bouche en bouche
Absorbées à dose homéopathique
Elles étaient aussi délassantes
Que le bruissement des feuilles
Ou le coassement des grenouilles