Les pins sauvages nous attendent
Au delà de la rivière
Le ventre du tyran contient-il des cailloux ?
Ce que j’écris nous concerne tous
Dans l’une de nos îles un homme m’attend
Il est jeune il est beau
Il se murmure même qu’il serait intelligent
Les bras de l’aimée s’enroulèrent autour de l’amant
Par malheur je ne suis l’amant de personne
Peut-être parce que je n’aime personne
Nos bras s’enroulent comme des lianes
Je n’aime qu’elle Elle n’aime que moi
Le coq ne chantera pas ce matin *
* La série Ni est consacrée à la poésie japonaise depuis ses débuts Cf Anthologie de la poésie japonaise classique, collection Unesco, NRF, Gallimard, 1971-2016