La nuit est d’un noir d’encre
La lune la traverse seule
J’ai vu la fleur sur le rivage de l’île
Le vent enrage La vague menace la fleur
Avant de l’avoir cueillie je n’aurai pas de cesse
Le bruit des rames s’est affaibli
Les pêcheuses de goémon ont quitté leurs barques
Je me trouve en voyage loin de notre maison
Le vent d’automne nous refroidit
Ce soir les grues passent en criant
Dans le calme du soir les grues chassent
La marée monte Les vagues du large sont hautes
Au fond des flots proches de la côte
Reposent une huitre et sa perle blanche
La mer peut devenir furieuse
Je veux la perle et je l’aurai
N’est-il pas comblé le jeune homme
Aux cheveux noirs
Qui avant de blanchir entend la voix douce
De sa jeune épouse ?