Dans cette hutte sordide que je voudrais brûler
Ma rivale d’un soir est étendue
Sur une natte de paille que je voudrais jeter
Avec ses bras horribles – je voudrais les briser –
Elle enlace mon homme mon seigneur et mon roi
Le jour radieux la nuit d’encre
je soupire et me lamente
Ma couche solitaire en est toute craquante
J’attends mon homme mon seigneur
Mais il ne vient pas
Le ciel est comme une plaine
Sur laquelle la nuit noire avance
De plus la tempête souffle
La neige glacée tombe sur mes manches
Mon homme viendra-t-il ?
Je prépare notre couche
En rêve vous reverrai-je ?
Je suis cette goutte d’eau
Qui s’attarde sur une feuille de lotus
Je ne sais où aller
Je voulais le rencontrer
Ma maman m’a dit : « Ne couche pas avec ce crétin
Déjà l’an dernier…. »
Le coeur clair comme le fond d’un étang
Je vous attends et je vous attendrai