Ni 32 Le palanquin

J’ai peur de dire ce que je pense
Le printemps est arrivé avec l’herbe qui ondule
Les flancs de la montagne sont remplis
De fleurs flexibles
Dans les rapides de la rivière
Filent les petites truites
L’époque est prospère
Des nouvelles absurdes arrivent
Le palanquin impérial est arrêté
Le jeune prince est mort
Je me roule à terre de douleur
Je ruisselle de pleurs

Par les montagnes couvertes
Des couches de brumes printanières
Nous sommes séparés ma bien-aimée
Des mois ont passé sans vous rencontrer

Les oeillets sont en fleurs dans mon jardin
J’aimerais tant en cueillir un
Pour le montrer à une aimée