J’attends la lune pour revenir chez moi
Dans mes cheveux j’ai piqué une orange rouge
Qui sera visible au clair de lune
Nous avons construit un abri de glycines
Nous y sommes cachés
Nous prendra-t-on pour des pêcheurs
Ou des oiseaux ?
Comme un oiseau des marais
J’avais hâte de m’envoler
Je n’ai pas dit un mot à mes parents
j’ai tellement de regrets !
Ma mère et mon père
M’ont caressé la tête
Ils m’ont dit : » Sois heureux ! »
Je n’oublierai jamais leurs paroles
Le vent de notre maison
Souffle chaque jour jusqu’ici
Mais personne ne vient
Avec des nouvelles de mon épouse
Notre maison est proche de la lande
J’entends le matin le chant du rossignol
Les saules verdissent au printemps
Toutes les fleurs s’ouvrent
Dans un beau désordre
Des milliers d’oiseaux chantent le printemps
Toutes les choses se renouvellent
Moi seul je vieillis
Il me faut passer la nuit dans ce petit village
Les fleurs de cerisiers sont tellement tombées
Qu’elles m’ont égaré
Je ne me rappelle plus le chemin de ma maison
Les oies sauvages volent
D’un aile sur l’autre
Dans les nuages blancs
On les compte aisément
Sous la lune claire d’automne
J’ai perdu mon chemin
Dans la lande d’automne
Le grillon du pin
Crie de ce côté
C’est pas là que je demanderai un logis