Le garçon :
A la margelle du puits rond
Je m’adossais enfant
Ma taille l’a dépassée
Je n’ai plus vu mon amie
La fille :
Mes long cheveux noirs
Séparés en leur milieu
Tombent plus bas que mes épaules
Je souhaite que vous les releviez
Il m’est très pénible de cacher mon amour
Ma chérie ne le sait pas
A qui confier une telle passion ?
La bécasse lustre ses ailes à l’aube
Cent fois
Les nuits où tu ne viens pas
J’en compte le nombre
On m’apprend que la vieillesse
Vient me voir
Je ferme ma porte
Je crie : « Je ne suis pas là »
Bref, je refuse de la recevoir
Le vent souffle
Au large les vagues blanches se soulèvent
Dans la montagne mon époux passe seul
En pleine nuit
Je constate que le soir
Dans mon village montagnard
La cigale chante
Mais, mis à part le vent,
Personne ne me rend visite
De grand matin
Les oies sauvages ont crié
La rosée blanche change la couleur des arbres
Mais pas celle des oies
Au fond de la montagne
Le cerf brame
Sa voix traverse les feuillages rouges
Comme l’automne parait triste !