Ni 40 Peut-on s’habituer à tout ?

Si nos coeurs s’échangeaient
Mon amant apprendrait à quel point
Un amour non partagé
Est chose douloureuse

Se mourant d’amour
Mon corps se réduit à une ombre
Mais cette ombre misérable
Ne peut s’attacher aux pas de l’aimée

Il est vain d’écrire des chiffres et des lettres
Sur l’eau qui court
Il est aussi vain d’aimer
Celle qui refuse de vous aimer

On dit que l’homme s’habitue à tout
J’essaye de ne pas la voir
Même si je meurs d’amour

Comme une algue qui ondule
Au fond d’un courant
Je suis un amour
Ignoré de celle que j’aime

Mon amour me poursuit
Que je sois endormi ou éveillé
Contre toute raison
Si je pouvais trouver l’oubli !

La rosée se sera déposée
Sur le chemin de mon rêve
Mes manches l’ayant suivie
Toute la nuit
Sont si trempées qu’elles ne sèchent pas