S’il m’était possible de prendre la place
Du clair de lune
Peut-être que cette femme cruelle
Me prêterait attention
Il m’est impossible de t’approcher
Je suis obligé de vivre loin de toi
Pourtant je voudrais être ton ombre
En vain je viens vers toi
Tu as l’habitude de ne pas t’approcher
Je suis entraîné par la soif de toi
Les nuits sans toi
Devraient s’accumuler
Comme la neige qui tombe
Pour que je disparaisse avec elle
Quand elle fondra
Notre corps est une poussière
Sans domicile fixe
Qui s’en va dans le vent
Sans connaître la direction
Passeur de la rivière céleste
Cache tes rames
Si mon amant s’en vient
Pour qu’il ne puisse repartir
A quel moment le mois sacré ?
Sur les flancs abrupts de la montagne
J’entends le coucou chanter
Lorsque le clair de lune s’infiltre
Au travers des arbres
Avec ma mélancolie
L’automne arrive