Les feuilles flétries par l’hiver
Sont mortes dans les bois
La clarté tombant de la lune
Sur le givre qui les recouvre
Est glacée
Mes soucis m’ont tourmenté toute la nuit
Les fentes de ma porte ne laissent pas filtrer le jour
Elles-mêmes sont sans pitié pour moi
Aujourd’hui notre séparation n’aura qu’un temps
Me dis-je
Et pourtant si était venue l’heure du grand voyage ?
Mes pensées sont très tristes
A la vérité je prolonge mon existence
Mais je ne supporte plus les misères qu’elle m’inflige
Mes larmes coulent à flot
A côté du chemin coule une eau rafraîchissante
Je désire me reposer juste un moment
A l’ombre des saules
L’automne est une saison d’incertitudes
N’est-il pas vrai qu’au moindre motif
Involontairement
Le coeur se fond dans la tristesse ?
Au travers des cimes les nuages
Sont emportés par le vent
A l’aube les oies sauvages crient
Elles fuient au dessus des montagnes