Lyr 67

Les oies sauvages sont effrayées
Les corneilles des remparts se sont envolées
Je regarde un paravent fixe aux perdrix d’or
Une brume dorée s’est infiltrée dans la gaze

Les plaisirs d’antan rôdent sur l’étang
Dans la cour le pavillon
La bougie rouge tourne sur elle-même
Je rêve de toi et tu n’en sais rien

Sous l’abondante pluie de printemps
La berge se teint de vert tendre
Un couple de hérons frôle les saules
Nous nous baignons nous nous ébattons
Dans la lumière nue

L’azur est un rideau
La balustrade dessine un méandre
La brume est éparse sur l’eau
A coeur minuscule pensée infinie