Un grand vizir contrairement aux usages
Voulut connaître quelque chose de la vérité
Il réunit QUELQUES PHILOSOPHES
Qui commencèrent immédiatement à se disputer
Et même à hurler
L’un affirmait qu’il n’y a de vérité qu’un delà de notre monde
L’autre qu’au dedans
L’un prétendait qu’il n’y a pas de vérité
Un autre qu’elle n’existe qu’en chacun d’entre nous
Le grand vizir en eut rapidement assez
Devant les philosophes réduits au silence
Il convoqua des AVEUGLES
Sans les prévenir il les mit en présence d’un éléphant
L’un toucha une patte et dit : « C’est une tour »
Un autre le ventre : « C’est un plafond mou »
Un troisième le flanc : « C’est un mur »
Un quatrième la trompe : « C’est un tuyau »
Un cinquième la queue : « C’est une balayette »
Le grand vizir conclut : « Chacun sa vérité,
A toujours vérifier
La synthèse des vérités partielles
S’appelle éléphant
Messieurs, qu’en pensez-vous ? »
Le premier : « Certains nuages ont la forme d’un éléphant »
Le deuxième : « L’éléphant existe. La preuve ! »
Le troisième : « Ce que vous appelez éléphant n’est qu’une apparence »
Le quatrième : « Seul connaît l’éléphant qui sait le dresser »
Le grand vizir jeta son chapeau et partit