Lourd est mon sommeil mêlé d’ivresse
Au réveil je m’enquiers auprès de la charmante
Sa réponse est distraite : « Elles n’ont pas bougé »
Les fleurs des pommiers rouges
Le vert augmente et le rouge diminue
Où est le parfum des lotus rouges ?
En robe de soie je monte sur la barque d’orchidée
Je n’attends pas de message
Même pas des nuages
Au premier passage des oies sauvages
Seule la lune est bien vivante
Les fleurs s’éparpillent
Au gré du vent au gré de l’eau
La même pensée est partagée
Nos deux tristesses sont séparées
A peine chassé des sourcils l’ennui
Le revoici à la pointe du coeur
L’herbe reverdit dans la palais
Des branches de prunier fleurissent çà et là
Le jade bleu du ciel tombe en poudres blanches
Piétinant le désir humain