Lyr 83

« Qui a déjà lu Lyr ? »

Nuages et brumes s’enroulent aux confins du ciel
La voie lactée, le fleuve sidéral charrie les voiles dansantes
Mon âme retourne en-haut dans un songe céleste
Elle n’est pourtant pas propice à la danse

Une voix que je pense céleste
Me demande pressante
Si je monte là-haut
Je réponds que la route est longue

Le soleil se couche déjà
Ai-je accompli en vain un miracle poétique ?
Avez-vous entendu parler de l’oiseau-roc *, de l’oiseau géant ?
Lui-même est déjà parti on ne le voit plus

Nous annulons l’essentiel Il ne nous voit pas
Le soleil n’arrête pas de se coucher
L’oiseau-continent s’envole au gré du vent sans limites, sans frontières
J’emporte ma barque vers les îles désirées, fortunées

* L’oiseau-roc n’appartient pas à la tradition chinoise, mais plutôt à celle des « mille-et-une nuits »