Lyr 102

Je redoute de suivre un nouveau
Sentier incertain
On craint de s’enfoncer
Puis de se perdre

Voilà que soudain d’une éclaircie
Surgit notre logis
Pauvre et magnifique
Île nouvelle à l’orée du ciel !

Tant de choses à côté de nous
Exigent d’être découvertes
Ou redécouvertes
C’est à tort que tout nous semble familier

Trop familier peut-être ?
A l’heure de la mort
Nous nous touchons inlassablement
A qui appartient ce corps ?*

* Je reste fidèle à mon éclectisme empirique, mais je dois avouer que la poésie chinoise contemporaine me paraît parfois difficile ….