Mes yeux ne peuvent saisir le sommeil
Mes paupières s’arrêtent de battre
Pour cueillir un brin d’herbe
Le vent bavarde
Les yeux envoient des rayons
On creuse des puits pour planter des herbes
Certains enfants rêvent qu’ils dorment sur une étoile
La main s’offre à l’air sans pudeur
Nos mains sont incommensurables
Nous écoutons les flammes
Même les noires
Nous fuyons le fardeau de la mémoire
Je m’enterre dans ma souffrance
Seul le miroir est fidèle
Pourtant il est vieux
Je l’ai toujours connu
Mais un miroir n’a pas d’âge *
* L’ouvrage de référence : Ridha Zili, « Ifrikya ma pensée », P-J Oswald éditeur, 1967