Lyr 112

Je suis plus vieux que les rochers
Je suis plus vieux que les montagnes
J’habite sous terre
Je suis silencieux

Par les nuits où aucune étoile ne brille
Je suis heureux
Je peux laisser le vent souffler
Je vieillis avec la vieille terre

Mais les taches de sang les traces de sang
Pullulent à la surface
Cette année le printemps terrestre
Me parait provenir des tombes hors de la ville

Si j’étais un oiseau il me faudrait chanter
Ces terres battues par la tempête
Ce torrent perpétuel révolté
L’aurore si douce