Je m’agrippe au lichen
Je me cramponne au lierre
Un seul bond dans le vide
Pour vivre la vie longue
Je cherche le mystère avec sincérité
C’est lui qui est fourbe
Sans yeux et sans oreilles
Il se contente d’être là
Je passe les cols les replis
Sur le sentier herbeux et pierreux
Je m’épure je suis presque bien
Je brille tout entier de la lumière du vide
Je ralentis enfin le pas
J’erre sans souci
Les oiseaux chantent
Moi je marche