A la campagne autrui sait s’absenter
Les ronces filtrent le soleil blanc
Les arbres grincent sous le vent
Ma chambre vide ne sait pas penser
Les rats tiennent un ciliabule
Il en est de très mobiles et gentils
La nature est libre
Le chat vibre
Notre silence se rompt
Mûriers et chanvres poussent chaque jour
Ma terre grandit sans gagner un arpent
J’ai peur de la venue du givre et du grésil
Qui réduiront ma terre en champ d’herbes folles
L’herbe foisonne mais les pois sont farouches
A l’aube je pars débroussailler ma houe sur l’épaule
Je reviens avec la lune
La pluie m’a mouillé