Ma demeure est sise auprès du torrent
Tu es assise près de ce torrent
On me dit que mon exil serait une aubaine
Une aubaine pour qui ?
Je vis libre avec les humains libres
Je vis terrien avec les travailleurs de la terre
Le hasard a fait de moi l’hôte de la montagne
Ce n’est pas le hasard mais mon bon plaisir
Ma bêche bouleverse la rosée à l’aube
Ce soir par inadvertance ma barque a heurté un rocher
Le tao n’est pas une notion religieuse
Même si elle est passe-partout
Je vais et je viens au pays d’où je reviens
Nul ne me connaît
Mon chant rejoint les champs de blé
Pour complaire aux petits oiseaux