Nul n’ordonne aux lotus de fleurir
Un oreiller d’eau suffit sous les cimes
Les jambes des femmes dessinent
La route du paradis
Une barque de vent fait tanguer la lune
Le murmure du vent traverse joncs et ajoncs
Une pluie de lune inonde le lac
Le rameur et l’oiseau font le même rêve
Les poissons virevoltent
Les renards sont surpris
Au profond de la nuit les êtres s’ignorent
Je suis seul je joue avec mon ombre
Le reflux découvre des îlots
La lune araignée s’accroche aux saules
Le soudain de la vie dure en mélancolie
Les purs instants sont si brefs