Le char des souffles
Est tiré par six dragons
A l’air féroce et avenant
Il gravit l’échelle du ciel
La terrasse magique
Est la plus accessible des six terrasses
Erigées à flanc de montagne
Pour contempler la vallée
En tant que mandarin j’ai droit à une coiffe spéciale
Surmontée d’une grande arête de poisson
J’ai rubans ceintures manches immenses
Dans lesquelles je pleure abondamment
J’ai aussi des sceaux et des bourses
Pour faire moins idiot
J’abandonne tout au nom de ma révolte intérieure
Je ressemble au dénommé Laisser-aller
Nous aimons la libre errance
Le triste est que nous ne dirigeons pas l’empire
Importuné dans ma solitude désabusée
Je me réfugie du côté du grand pic
Je ne suis plus souillé
Par la parole du pouvoir
Je me rince les oreilles
A l’eau de la rivière