Je vois encore
Je vois toujours
Les grandes herbes blanches
Mon esprit se croit le leur
Le pré est sec
La lune est l’aube
C’est à peine si les herbes blanches
Ondulent sous le vent
L’hiver ravage la montagne
Il s’est installé
Dans le petit village
De mes aïeux
La lune y demeure
Elle est pure
Le reste n’est plus
Qu’abandon