De la fumée monte de la terre
Le soleil sombre à son rythme
Les millions d’yeux aquatiques
Ouvrent leurs cils d’embrun blanc
C’est ainsi que tu es longuement regardée
Même si le bateau tangue dangereusement
Il fait une embardée
Tu restes sur le pont
Nous sommes tous à table
Nous mangeons le poisson fumé
Plus tard nous ravauderons les filets
Pourtant il nous faut dormir
La première vague de la nuit frappe au visage
Près de l’arbre abattu, un autre lève les bras
Le bois tordu résiste aux tempêtes
On ne voit plus la terre