Je me couche seul sur le sol de terre
Mon oreiller d’herbe
Est parfumé par les fleurs
D’un arbre fruitier
La haie est vive
Pleine de plantes et d’animaux
Elle m’importe plus que la montagne
En retrait de la crique
Les piliers du sanctuaire
Sont alignés comme les racines
Des rocs et de la rosée
Le soleil ne les voit plus
Folie et nonchalance m’abandonnent
Dans la montagne des mille dieux
Je pénètre au plus profond
De la voix du vent