IB 54

Les chauves-souris sont aveugles
Fantôme pour les fantômes
Fantasme pour les fantasmes
Je rue dans les brancards

Nous décollons d’un port
Sans espoir de retour
Le soleil et la terre sont méconnaissables
Les cadrans n’ont pas de montre

Les poissons appartiennent aux filets
Les solitaires sollicitent l’étonnement
L’action ne s’enseigne pas
il n’y a rien à ajouter
Sauf l’odeur du thé

Qui vit ici bas ? Tout en bas ?
Pas de suicide
Qui trouve son lit y dort
Pas de sort pas de destin