Un âne et un chien faisaient route en commun
L’âne ramassa une lettre elle ne parlait que de foin
« Abrège abrège » dit le chien
« Cette lettre est insignifiante »
Un âne se révolta
Et se réfugia au dessus d’un précipice
L’ânier le rattrapa et le tira par la queue
L’âne tira de son côté et tomba
Un âne appréciait le chant des cigales
Elles prétendirent boire de la rosée
L’âne s’y essaya et faillit
Mourir de soif
Un âne vêtu d’une peau de lion
Répandait une saine terreur
Après une tempête il se retrouva nu
Et ne dut son salut qu’à la fuite
Un âne broutait des orties
Son compère le mulet s’étonna :
« Comment peux-tu mâcher des orties
Avec une langue si molle ? »