Je m’adonne parfois à l’enseignement sans parole
je m’entretiens sans assujettir
On ne gêne pas l’éclosion des êtres
Personne ne s’affronte quand le talent n’est pas reconnu
Les sages vident les coeurs et durcissent les os
Les habiles ne s’agitent pas
Ni le désir ni l’objet du désir ne sont plus étalés
Rien n’échappe à la conduite du non-agir
La voie est un bol vide
Qui reste vide après usage
La voie est source d’abîme
Elle disperse et rassemble les poussières
On dirait une présence
Qui ignore d’où elle procède
L’union de la terre et du ciel ignore la providence
Elle fonctionne comme un soufflet