Jeunesse foyer d’amour
Tu avoues à haute voix
Ta joie
Tu n’es pas une chimère
Tu es juste un peu chimérique
Mais déjà tu te languis
Laissant derrière toi une poudre fumante
Que le laboureur lance à pleines mains
Pour fertiliser la plaine
Un flocon d’azur s’évapore
J’en crible la poudre âcre et douce
Mes mains sont chaudes encore
Je me prépare pour le boogie-woogie
Tendresse de douleur Foi d’amour
Révolte de la raison avec ses sentiments
Ses colères ses passions naturelles
C’est elle c’est elle !*
* Cf. Charles Guérin, « Le Semeur de Cendres », 1898 – 1900, Paris, Mercure de France, MCMI, 1901