CGU 49

Ma misère sanglote et demande l’aumône
Le passant muet baisse le front
Il reviendra Ma flute sera plus plaintive
Mon mal plus profond

Les rosiers sont chargés d’eau
Chaque arbre s’agite et soupire en vain
Soudain la lune émerge ronde et nue
Sa clarté est stérile

Moi aussi je courbe mon front mouillé
Je ne m’ouvre pas à la tendresse nocturne
Qui me dit de goûter la secrète harmonie ?
Le clair de lune félicite nos coeurs

La nuit me met la main sur l’épaule
Mes pas ne foulent pas l’herbe en fleur
Je dois me contenter du sentier bleu
La nuit descend sur terre