Rab 9

Je m’attarde paisiblement
Au milieu de mes chères affaires amoncelées
C’est l’âge que voulez-vous c’est l’âge
Tel un ver je me nourris du fruit
Où je suis né où je suis né

Je vais bientôt quitter cette prison périssable
Je ne désire pas une quiétude que je saurais mortelle
Moi si vieux si jeune je ne sais pas vouloir autre chose
Que la jeunesse éternelle

Je jette tout ce qui pèse à mes yeux fatigués
Je rejette tout ce qui n’est pas moi
Tout ce qui n’est pas ma vie
Tout ce qui n’est pas léger comme mon rire
Charmant comme mon sourire éventuel

Je conduis mon char au travers de l’espace
Tel un poète je danse et je chante
Puis-je avouer que l’espace désert
M’enchante ?