Le nautonier traverse dans la nuit
L’estuaire en furie
Les voiles sont gonflées à craquer
Le ciel déchiré tombe sur la mer
Le nautonier est pris de ténèbre et de peur
Les vagues allumées se brisent dans l’obscurité perfide
La lampe brûle dans le jardin silencieux
Elle t’attend muette ta petite fiancée
Ton navire vogue sur la tempête et l’immensité
Il ne contient ni pierres ni bêtes
Le nautonier habitué des mers calmes
Ne fléchit pas garde son calme
La rose blanche aux lèvres
Un loup à ses côtés
Ton amie minuscule et posée
Reste sur le bord de tout
Ses doux cheveux lui cachent les yeux
Elle ne voit plus les ombres sur les murs
Son nom est inconnu sauf de toi
Le jour tarde le soleil ne darde point
il hésite à frapper à ta porte
Les tambours ne sont pas prêts à battre
Tous les doutes s’évanouissent dans le silence
Les fleurs s’épanouissent en ta présence