Rab 42

Les jours sont terrestres les nuits célestes
Mes jours ne sont plus qu’une rivière étroite
Mon âme – ai-je donc une âme finalement ? –
Mon âme se cramponne à mon radeau de bois
Vivant comme tout un corps
Le clair et l’obscur se confondent-ils ?

La liberté éternelle est inconnaissable
Elle peut être sans pitié
Elle écrase l’huitre pour trouver une perle éventuelle
Toujours muette dans sa noire prison

Mon pauvre coeur se lamente
Au souvenir des joies d’autrefois
Il devrait se réjouir qu’il y ait des jours à venir
J’ai dit adieu aux chemins
Je te fais face peut-être pour la dernière fois