Rab 55

Le poète était pris dans ses songes
En un lieu solitaire où l’on brûle les morts
Il aperçut soudain une femme luxueusement parée
Aux pieds d’un homme pensif
Elle dit au poète : « Chante-moi une chanson
Pour dérider mon homme  »
Le poète répondit énigmatique :
« La terre appartient à tout le monde »
La femme : « Je ne soupire pas après le ciel
Mais après mon époux »
Le poète : « Tu retrouveras ton mari
Sorti de ses rêves de ses fantaisies »
La femme était pleine d’un joyeux espoir
Le poète lui donnait des pensées chaque jour
Jusqu’à ce qu’elle débordât d’amour
Sa cousine vint aux nouvelles : « As-tu retrouvé ton époux ? »
« Je l’ai retrouvé Il dort sur la terrasse
Mais surtout il est dans mon coeur »