Rab 73

Le printemps est fait de feuilles et de fleurs
C’est ainsi qu’il est entré en moi
Les abeilles y bourdonnent
Les brises paresseuses jouent avec les ombres

Une fontaine jaillit du coeur de mon coeur
Son eau est délicieuse
Mes yeux se complaisent à la voir
Surtout le matin dans la rosée
La vie frémit de tous ses membres
Comme chantent les cordes du luth

Tu erres solitaire sur le rivage de ma vie
Là où la marée arrive à son terme
Es-tu amoureuse de l’éternité de mes rêves ?
Je ne suis plus que phalènes
Aux ailes de lumière
J’entends les échos de ton chant
Aux noirs abîmes de mon être

Tu es seule à te saisir du bourdonnement des heures trop pressées
Des pas joyeux qui dansent dans mon coeur
Des vies tumultueuses et ailées
Qui frissonnent dans tout mon être