La vigilance est la voie de l’immortalité sur terre, presque rien
Ce presque rien vaut presque tout
Le manque de vigilance est d’abord la voix, ensuite la voie de la mort
La mort elle-même, dans son costume habituel
Les vigilants ont plaisir à la connaissance
L’extinction de la souffrance est déjà en soi un bonheur
L’extinction du moi rapproche du bonheur suprême
La vigilance rayonnante rapproche de l’ordre cosmique
La vigilance du sage fait de lui une île insubmersible
Les insensés recherchent les vanités fluctuantes
Les plaisirs éphémères sont le contraire de la joie suprême
Eux du moins existent pendant un temps
La vigilance permet au sage de regarder de haut les insensés
Du sommet de sa montagne il contemple la foule des affligés
Le sage est comme un cheval fougueux qui gagne une course
Il est vigilant parmi les négligents, éveillé parmi les endormis
Plus âgé le vigilant l’emporte à jamais
La négligence est toujours blâmée
Le vigilant ordonné ne peut déchoir
Tous ses liens se consument