FCA 4

Mon réservoir de richesses concrètes
Nous réserve de l’eau et du vin

Les haricots et les sorghos n’en peuvent mais
Les nuages blancs ne s’en soucient guère

Les nuages gris ont arrosé de rosée
Nos champs nos prairies nos forêts

Nous buvons la rosée
En échange de notre sang

La terre cent fois brûlée
Nous sait gré de rester en vie

L’automne sec me monte à la face
Je vieillis

Tout se passe comme si j’attirais
Le soleil dans les champs

J’ai envie de bavarder
Nous restons à côté

Tu es trop fatigué pour te baigner
Tu ne me tends même pas ta main pâle

Tu te souviens des jours passés futurs
Le présent te manque un peu

Je te n’ai rien laissé
Même pas moi même

Le soleil avec fierté
Se dirige vers nous

Couchés face à face
Nous reniflons la terre