Mon réservoir de richesses concrètes
Nous réserve de l’eau et du vin
Les haricots et les sorghos n’en peuvent mais
Les nuages blancs ne s’en soucient guère
Les nuages gris ont arrosé de rosée
Nos champs nos prairies nos forêts
Nous buvons la rosée
En échange de notre sang
La terre cent fois brûlée
Nous sait gré de rester en vie
L’automne sec me monte à la face
Je vieillis
Tout se passe comme si j’attirais
Le soleil dans les champs
J’ai envie de bavarder
Nous restons à côté
Tu es trop fatigué pour te baigner
Tu ne me tends même pas ta main pâle
Tu te souviens des jours passés futurs
Le présent te manque un peu
Je te n’ai rien laissé
Même pas moi même
Le soleil avec fierté
Se dirige vers nous
Couchés face à face
Nous reniflons la terre