La justice du monde est cruelle
Est-ce bien une justice ?
L’amant de la mer
Nous toise d’un air sévère
Ne nous courbons pas sous le poids du temps
Ombreux et ombrageux notre chant s’élève
Tout manifeste tout
Puis retourne au rien
Nous vivons figés dans des formes creuses
Nos rêves sont plus réels que le réel
Nos pensées fluides comme l’eau
Sont déjà mortes
Nous foulons les soleils au pied
Notre plus riche néant chante
Nous sommes au centre de ce qui nous échappe
Le glauque de la mer et l’azur du ciel
Nous sommes là Pourquoi faire ?
Où doit-on aller dans la forêt ?
Les rizières sont des miroirs
Les oiseaux s’y mirent en beauté