La rose aurore commence sa toilette
Les oiseaux quittent le bois brumeux
Les buffles lourds entraînent le paysan dans sa rizière
Ils tracent dans l’eau des sillons noirs
Mon corps s’enveloppe de souffle froid
J’attends un dénouement
La nature est plus grave que moi
La montagne recèle une mélodie
Au puits un vieillard
Remplit son seau de clair de lune
J’ai un copain qui s’abîme dans l’ombre sur son coussin
Il est pareil à un frais champignon qui se rétracte
La nuit se repose le jour
Je ne l’entends plus muette mélodie
La mer se calme au creux du port
La nuit est riche d’étrange musique
Nous marchons à travers les bruits de la ville
Nous nous tenons par la main
La mémoire est un lac
Ta voix est dans l’ombre
Mes arbres sont des nuages
Ces nuages sont-ils sages ?
Le fleuve sans rivage
Emporte ce qu’il touche