FCA 17

La rose aurore commence sa toilette
Les oiseaux quittent le bois brumeux

Les buffles lourds entraînent le paysan dans sa rizière
Ils tracent dans l’eau des sillons noirs

Mon corps s’enveloppe de souffle froid
J’attends un dénouement

La nature est plus grave que moi
La montagne recèle une mélodie

Au puits un vieillard
Remplit son seau de clair de lune

J’ai un copain qui s’abîme dans l’ombre sur son coussin
Il est pareil à un frais champignon qui se rétracte

La nuit se repose le jour
Je ne l’entends plus muette mélodie

La mer se calme au creux du port
La nuit est riche d’étrange musique

Nous marchons à travers les bruits de la ville
Nous nous tenons par la main

La mémoire est un lac
Ta voix est dans l’ombre

Mes arbres sont des nuages
Ces nuages sont-ils sages ?

Le fleuve sans rivage
Emporte ce qu’il touche