PCA 18

Il chemine à cheval
Il n’a pas pris sa cravache
Il recule et récolte
Une petite branche de saule
Il en fait une flûte
Il entonne une chanson triste
A en mourir

Je voudrais tant que notre vie dure
Le temps de nos amours
Sans chavirer ni même s’affaiblir
Lorsque les monts s’aplaniront en plaines
Que les fleuves se tariront
Que les saisons disparaîtront
Que la terre se mariera au ciel
Alors seulement nous deux
Nous pourrons nous séparer

Un poisson petit pleure
Dans un ruisseau desséché
Il regrette d’avoir été trop loin
Il voudrait avertir les siens
Des dangers qui les guettent
Dans les eaux peu profondes

Une porte ouverte
Donne sur l’eau verte et claire
A quelques pas du pont
Une fille dort là seule
Sans époux sans parent

Un grondement de tonnerre
Mon coeur bondit
Je tends l’oreille
Ce n’est rien